A l’initiative de Romain Ravenel, directeur artistique et illustrateur de James & Cie – Les écarts, il s’agit d’un projet associant le dessin à la photographie.
Aux origines de ce projet, deux termes et leur définition. Le premier, apparition qui désigne « l’action d’apparaître » ou de « commencer à être » quelque part. Dans le champ du fantastique, il s’agit d’une « manifestation visible et parfois imprévisible » de quelque chose ou de quelqu’un. Enfin être, qui désigne à la fois un sujet mais aussi son existence : son aptitude à être quelque part.
Chez James & Cie, dans les productions littéraires et le graphisme, nous retrouvons ces deux thématiques puisqu’il s’agit de personnages dessinés, avatars d’auteurs réels, qui se manifestent sur une feuille blanche (pour l’illustration) et aux travers d’écritures poétiques variées. Sensible à l’illustration, au sens propre et figuré, Romain Ravenel avait qualifié le projet de James & Cie – Les écarts comme un : « théâtre – virtuel » jouant sur le papier et convoquant une théâtralité, du mouvement et des décors à la fois écrits (décrits) et graphiques. La création virtuelle de James & Cie reste donc liée à l’imagination de son illustrateur et la collaboration avec des auteurs mais qu’en serait-il si l’illustrateur était au service, non plus de l’écrit, mais d’un autre médium : la photographie.
L’une des qualités de la photo est de fixer une image, un décor, une situation qui nous raconte quelque chose. Sorte de théâtre-fixe : que deviendrait-elle si celle-ci était habitée par un autre, une apparition, donnant une relecture de l’image ou forçant son trait ? C’est un des buts d’Appart-Être où l’illustration n’est plus créée à partir d’un simple imaginaire mais d’une situation et d’un décor donné.
James, ou l’un des autres personnages, s’invite dans la photo globale ou s’associe à un de ses éléments. L’échange entre le dessin et la photo prend alors des allures de « mise en scène » virtuelle où le personnage répond à l’espace à travers sa posture, son mouvement et son intention.
Sorte « d’illustrations » poussées à l’extrême, les images d’Appar-Être jouent sur la consistance et la matière même des personnages qui suggèrent leurs présences comme des empreintes sur un décor. En ce sens, l’ « impression » qui se dégage « d’être quelque part » ou « d’avoir été acteur dans cet espace » se trouve renforcée en offrant une nouvelle dramaturgie à la photographie initiale.
Vous pouvez retrouver les séries d’images d’Appr-Être sur les réseaux sociaux de James & Cie – Les écarts : page Facebook, Twitter, Instagram et Google +
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