Appât être
Encore une lettre,
Une pierre lancée à sa fenêtre
Es-tu toujours là où tu dois être
Ou bien t’es tu laissé des paraîtres
Et des errances?
As-tu brûlé comme moi les blessures de l’enfance
Et enfin commencé à être ?
A part, toi et moi
A mon poignet un élastique noir
Couleur des espoirs.
Lettre à toi
Toi qui dessines mille paysages au creux de mes rivages,
Mes rives dérivent et tu imagines mille et un voyages.
Envisage que c’est mon cœur meurtri
Qui me permet de dévorer la vie,
Et d’en apprécier chaque minute et chaque heure.
Mon cœur, ne guéris pas mon cœur.
Je sens encore la douce brûlure,
Morsure brûlante de mes larmes séchées.
Rives meurtrières le long de mon visage
Salutaires éclatées, éclatant et dévorant ma rage.
Mon cœur seul panse ses plaies,
Laisse-le faire mon cœur, s’il te plait.
Ce n’est pas ton horizon que je cherche mais le mien,
Tends-moi la main sans me montrer le chemin,
Ouvre-moi les bras quand je serai lasse de combats
Mais ne me sauve pas, ne me combats pas pour moi.
Les journées que je passe en silence,
Ne sont pas remplies de brumes ou d’amertumes comme tu le penses,
Mais de murmures de mélancolies des morceaux que j’entends,
Ou que je joue de temps en temps.
Je tire et étrique mes maux dans tous les sens,
Pour trouver un sens à mes pensées.
Mais tout cela n’aura plus grande importance
Si tu panses mon cœur blessé.
Et mon cœur qui souffre
Ne dégage plus d’odeur de soufre.
Je ne suis plus ce drapeau rouge et noir
Qui cherchait un étendard pour sa fureur.
Je préfère y étendre mon bonheur
Aux couleurs de l’espoir.
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