Souvenir
La mer était douce sur mon coeur abîmé
Souvenir de sa frimousse
Une nuit d’été.
Fumer nos restes
Il est des signes et des mots
Qui tannent les cœurs et qui les font palpiter
Sans se tromper, ils égratignent les peaux
Et battent la mesure,
Tracent une route sans dérailler sur des usures
Et des méfiances qui se devinent déjà du bout des lèvres.
Il est des rancœurs et des noirceurs
Qui s’alignent et qui se couchent
Pour suspendre le temps qui passe,
Ça te crève,
Ça t’arrache la bouche
Dans les secrets des silences qui s’entassent.
Je sais déjà les infâmes que tu caches.
Ils ont laissé des tâches, je peux les suivre à la trace.
Je les entends qui murmurent le long de ta solitude
Et qui crient vengeance.
Comme une envie de partager les habitudes
Et savoir ce qui te gâche,
Me laisser partir en fumée en fumant nos restes,
Les laisser s’envoler et s’en aller au sud ou bien à l’ouest.
(Je m’en fous au cas où je t’ai pris une veste)
Partir à la dérive, à la nage avec toi
Poussés par l’inconnu, noyée de tes rires ou bien dans tes bras
Débarqués de nuages, embarquée en voyage
Sur les mots qui font ton sourire.
Leave a Reply