L’éloignement
Je ne vous ai jamais raconté mon voyage
Aujourd’hui je dérape et mon wagon déraille
Le long des rails je pars à la nage
Anonyme flottant dans les écailles
Et dans les entrailles du temps.
Mettre les voiles
Voyage à la nage depuis la rivière du Douro
Elle a bu la tasse, avalé de travers quelques maux
Les côtes brisées à nouveau sur les bords de seine
Dans ses veines plus d’encre mais y a de la peine
Aux bars du port, pas ici mais là-bas dans le Nord
Dévalant les pentes, avalant du silence l’écume
Déversant sa rage, lui brûlent les veines, elle fume
Elle coule et déboule pour taire son cœur qui se tord
Jusqu’aux rives qu’elle aime et qu’il esquive
Flottant au dessus des paroles, des mots, des trésors
Quelques présents imposant l’absent et les dérives
Du temps qui passe, plus de vivants mais y a des morts.
Au bord de son rivage il n’y a plus cœur qui vive
Les ballons d’été sont éteints, sous ses pieds de la fumée
Mon amour qu’on jette au feu comme une dernière offensive
Comme ce train un matin de janvier d’où j’ai été débarqué.
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