Allons au cirque
Dans les stations en surface, quand le métro trace
Sa route électrique, sur ses vitres, des goutes
Mon horizon s’effrite
Mais au loin, je vois encore son cirque…
Danse sur un fil
Jour de lune à la tristesse perlée,
Larmes salées de mes confuses abusées.
J’avais pansé mes pensives en chaussant mes chaussons,
Dans l’air, une chanson.
Des notes ont fusé
Et puis j’ai dansé.
Parée de mon plus joli tutu,
Je me suis tu
Quand il est apparu,
Pas besoin de mots, en silence j’ai su.
J’ai vu avec exactitude la mosaïque d’incertitudes
Émaillées par son sourire contrit et forcé.
Ses notes dénotées ont fusé
Et ensemble on a dansé
Sur cet air con.
Moi la danseuse ridicule
Qui avance,
Bien qu’il ne recule
Sur les rebords désabusés de son passé désenchanté.
Mes usures ont fusé
Ses blessures m’ont usée.
Lui et moi électriques
La musique a cessé.
Au cirque fantastique,
On a arrêté de danser,
Pour de bon.
Je me suis suspendue au bord d’un fil électrique.
Faire sa funambule, je trouvais ça magique.
Turbulences prévues de danse aérienne impromptue,
Ses notes vont et viennent,
M’agressent et me blessent.
Qu’à cela ne tienne.
Monsieur Déloyal est meurtri et blessé
De mes notes enchantées.
J’ai pris un coup de jus.
Au cirque fantastique
Il ne fait pas bon filer sur un fil,
Qui plus est, électrique.
Ah ! si j’avais su,
J’aurais jeté au feu mon joli tutu.
Ça aurait été plus facile.
Tes oniriques se sont tus
Sur mes larmes suspendues
À ton fil.
Électrique.
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