Dans les entrechoques
Sur le plateau des réalités, James – l’observateur – admire le jeu social qui va bon train parmi les jeux de regards qui s’esquivent. Il/Elle, proche ou distant, se faisant face ou se tournant le dos reste sur les planches d’un théâtre où derrière les épais rideaux de leur désir se nouent et se dénouent les manques d’un/d’une partenaire à la scène ; à la vie. Dans cette écriture nocturne où les trois coups n’annonce plus aucune surprise, les personnages d’une fatalité absurde se soumettent aux mots d’un mauvais auteur dramatique contre lequel ils s’insurgent.
Olfactif lointain
Parmi les saltimbanques et ceux qui trainent les pieds, James – l’éponge – tend l’oreille sur les odyssées d’expériences comparées. D’un côté, le souvenir d’un coquillage fait écho aux le flot des vagues, de l’autre le nez se souvient de l’air des montagnes. Quant aux bouches – toutes similaires – elles se rappellent les pitances accompagnées de doux breuvage. Au milieu de ce petit bout de terre perdue dans la ville, la mémoire dessine des territoires impatients que nous nous plaisons à conquérir.
Aveuglement
En scène mais hors-jeu, James – le figé – s’arrête dans les courses effrénées d’un univers où les patiences sont absentes. Au cœur du divertissement et de l’occupationnel, une humanité se consume à plein poumon sans détourner le regard sur l’immondice des cendres laissées derrière elle. L’air paraît si leste qu’il se découpe dès le moindre geste, un corps se fragmente dans les éclats d’étreintes forcées, un acteur au visage changeant s’incline devant chaque indication de jeu. Tel est ce monde où les souffrances refusent le temps pour mieux se terrer dans l’oublie d’un non-vécu.
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