Il est
Il est des tristesses qui font écho à la mort
Et des morts qui résonnent
Chaque fois que la vie vous désarçonne.
Mais à la fin j’ai compris
Que vouloir redevenir celle que j’étais,
N’était que me faire souffrir encore,
Dorénavant je me contente de celle que je suis,
Je vis.
Il est des pires qui vous terrassent
Mais des rires qui les fracassent.
Le mal se tasse quand je bouffe mes petites joies
Qui me font vivre plus fort
Et je vomis mes peines aussi fort que quand je l’aime
Car ça fait palpiter mes veines.
Plus aucun lierre de m’enchaîne
Et advienne que pourra,
Je prendrai chaque chose à la fois.
Il est des allégresses
Qui vous détournent des funestes ivresses.
Chaque instant est dorénavant plus intense
Et je m’en balance de ne pas savoir si mes tristesses
Peu à peu disparaissent et me laissent,
Parce que je n’ai plus rien,
Je vis sans me soucier de demain.
Il est des rires dont on oublie l’éclat passé
Mais qui vous permettent de goûter bien plus encore.
Les moments et les sourires échangés
Sont plus vivants et moins morts,
Les mots que l’on n’a pas besoin de dire se confondent en soupirs.
Comme l’amour qu’on expire, l’air qu’on inspire
Est plus savoureux et goûteux.
Et je dévore les nouveaux sons et les images.
Je ne suis plus la gentille petite fille sage
Qui se lavait les yeux
Pour dissoudre les mirages
De son image sans âge, partie là-haut au-dessus des nuages.
Incapable de tourner, j’ai arraché quelques pages,
Souvenirs de vies et de ses carnages.
Je m’arrache le cœur et puis la tête à écrire des maux qui riment
Pour délaver mes douleurs et mes déprimes,
En prime mes mots sont plus forts, plus grands, plus beaux.
J’ai brûlé mon cirque fantastique et son chapiteau.
Je rêve d’anonymes sans visages
Et de partage sur une page.
Je me satisfais d’un rien,
Mais je veux plus encore et je trouve ça bien.
Il est des soleils qui se couchent
Qui m’arrachent la bouche
Et puis le cœur.
Brillait-il aussi fort tout à l’heure ?
Je ne veux plus qu’il brille encore
Je le dévore
Tel quel et m’emplis les yeux,
De ce soleil rougeoyant, éclatant les cieux.
Je me repais de ses cicatrices de lumière,
Lacérant le ciel
Et je m’émerveille de ne jamais le voir pareil.
Explosion de couleurs qui m’entêtent
Et qui se dissolvent comme ses yeux,
Mes planètes et ses dix-sept comètes.
Il est des décisions qui vous crèvent le cœur
Mais qui vous rendent la raison.
Je ne veux plus redevenir celle que j’étais,
Je ne connais que trop bien la chanson.
J’écris dorénavant de nouveaux couplets.
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