Médiomatriques
Dans la vallée des mines et de la suie
Les gueules noires ont cédé leur place
Dans la ville où trône, fier, le Graoully
A une confrérie aux milles et une faces
Saltimbanques aux tambours dorés
Immaculés d’une aube blanchâtre
S’arment de leurs boucliers satinés
Chassent le dragon de l’amphithéâtre
Certains lient en boîte les images
Tournées, retournées, détournées
Mises bout à bout par un mage
Des émotions volées dévoilées
Plusieurs laissent courir les plumes
Aux pointes fines et scintillantes
Sur du papier flottant à l’écume
Du havre de voix assourdissantes
D’autres donnent vie aux pigments
D’huiles, d’aquarelles, de camaïeux,
Tordent et figent le cours du temps
Au miroir et ses reflets silencieux
Moult foulent au pied les planches
Incarnant héros antiques, d’antan,
Présents à trois coups de revanche
D’actes en scène si transcendants
Quelques-uns aux cœurs battants
Désordonnent cent sons et silences
En une unique harmonie rythmant
L’immense danse intense des sens
Beaucoup de leurs seules mains d’or
Voguent aux embruns de la création
Naissance aux fragrances petrichor
D’un rêve aux réalités en révolution
Amis, parents ou amants
D’ici ou jamais loin de là
De lapilli à Lapis-lazuli
Réinventent par leurs croisements
Honorant muses, divinités d’au delà
Réunies à la Confrérie du Graoully
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