Pourriture
Monstre sombre et tentaculaire
Se glissant le long des os
S’invitant dans les chairs
Réduisant l’âme en lambeaux
Bête noire de sang sans nom
A l’aisance frôlant l’insolence
Que l’on n’assassine qu’au poison
Distillé savamment sans silence
Aux grands manitous aigris
Offrir corps et conscience
Les sentir jouer du bistouri
Et y laisser toute essence
Une bataille perdu d’avance
Où rien ni personne ne gagne
Une lutte à vie au goût rance
A la rage engagée avec hargne
Et quand tombe avec fracas
Le crabe aux milles visages
Sa tête heurte en contrebas
L’insoutenable poids des âges
Puits sans fond
Les aiguilles se glacent
Dans de troubles pensées
Bercées dans cette crasse
Aux mélodies du condamné
Noyé dans ce noir brouillard
Sur le chemin d’une Félicitée
Venant hantée tout cauchemar
Il y a débat, non pour remonter.
Silence seul souffle de survie
Amer de malheurs et de colère
Déchire les voiles du paradis
Brûlant les poumons sans air
Les folies des ténèbres pénètrent
Assiègent le tombeau du Temps
Convaincu sans jamais l’admettre
L’envahissent d’un rire blessant
Là où volait le parfum des remords
Désormais les vents ne soufflent plus
S’adonnent à un divin silence d’or
Dans la piteuse obscurité obtenue
Commence enfin une quête sans fin
Un long et douloureux voyage inné
Mêlant regrets et souvenirs lointains
D’un passée qui doucement disparaît
Dans les grasses souillures éphémères
Les cloches sonnent aux pieux pleurs
Les tambours s’emparent de la chaire
Les portes se referment et se meurent
Puis les aiguilles se glacent
Dans de troubles pensées
Bercées dans cette crasse
Aux mélodies du condamné
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