Les braises mouillées
Seule au monde
Aucun bruit dehors, personne à la ronde
Des chevaux mangent au loin leur fourrage
Il n’y a que ça et le bruit des feuilles remuées par le vent,
Doucement il sonde mon âme
Et fait remonter les images
Que le temps ne parvient pas à effacer.
Le vent m’emporte.
Mon esprit vagabonde dans le ciel et ses merveilles,
Il me rapporte des montagnes et des prés ennuagés,
Je pourrais presque trouver mon chemin parmi les nuages,
Sentir le parfum des champs sauvages,
Sa peau a le même.
Ma peau a son grain encré, il est mes voyages parfumés
Du bout des doigts, je les aperçois
Je les caresse.
Dans le creux de sa main
Une douce ivresse apaise mon coeur et les noirceurs de mes hivers.
Il est mon beau, mon matin d’hier.
Nuit d’été
J’ai trouvé un bout de soleil face à la mer,
Une nuit d’été
La mer était douce sur nos cœurs abîmés.
Il les a mis à l’ombre, un instant apaisés.
J’ai partagé ma solitude à sa bouche suspendue
Oublié mes habitudes, mis mon cœur à nu.
J’ai longtemps fui le bonheur et noyé mes noirceurs,
Refusé les douceurs, avec lui je n’ai plus peur.
J’aurais pu voyager des heures, sans regrets ni remords
Embarquer sur ses rebords,
Vers nulle part sans un mot
Manger ses sourires, dormir contre sa peau,
Aspirer ses soupirs, sur son cœur je n’ai plus froid
Dans sa chaleur, je me noie.
Il fait chaud,
Il fait sombre,
Dans mes yeux, de l’ombre,
Les siens sont bordés de lumière
On peut y deviner les merveilles
Qui parcourent les cieux,
Les nuages, des volutes les voyages,
Ses pluies et ses orages.
Ce soir le ciel est d’azur,
J’ai oublié d’être sage.
Le temps qui passe suspend son court
Nos ombres rient et dansent contre les murs.
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