Il laisse…
Il est mon marin,
Parti un matin en silence.
Je me souviens encore de ses absences
Et de ses mains,
Il les balançait près des miennes.
Je voulais qu’il me les vole
Et qu’il me prenne.
Lui, il attendait que je m’abandonne.
Je vous laisse, mon métro sonne.
Mots sous tes reins
Je me souviens encore de la chaleur de l’air qu’expirait sa bouche
Quand il me disait
Viens toi et moi on couche,
Sur du papier
Lentement nos maux.
On les effeuillent, on se dévoile
Crus et nus,
Nos cicatrices à vue.
Il les étire, ça m’attire.
Je caresse du bout des doigts des bouts de détresse
Encrées sur sa peau,
Je découvre ses mots qui prennent corps,
Mon jardin secret,
Mon damné.
Il s’approche et s’accroche à mes hanches
Pour me raconter ses vies
Avec ses mains, il surligne les rives
De ses exils,
Marin qui revient et qui s’égare sur mon île.
Je devine ma divine mise a mort
Son exquise revanche
Le décor est déjà planté,
Lui déjà prêt a s’enfoncer dans mes terres,
A me profaner.
Il m’amarre à sa bite,
J’aimerais qu’il aille doucement, il va vite.
Il file dans notre histoire aussi rapidement qu’il m’enfile,
Brutalement.
Avide aspirant mon air,
Pénétrant ma chair il se vide
Explose, je ne suis plus rien,
Juste sa chose
Qu’il poignarde, brûlant
Le cœur hurlant.
Il divague entre mes reins
La main sur mon sein
Marin perdu sur mes côtes
Il se tire par vagues
Je ne suis plus, je divague
Brisée par ses mots, baisée par son ressac.
Amour cruel qui m’a mis a sac.
A qui la faute ?
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