Odes à Inanna

Incendie insidieux

Souvenirs floutés d’une nuit de février

Enivrés par la passion dévorante

De nos lèvres qui ne voulaient plus se quitter

Et des regards qui jamais ne mentent

Nos mains liées, déliées, reliées

Parcourant les courbes nouvelles

De nos corps tendrement emmêlés

Et frissonnants d’ondes sensuelles

Puis se mélangent dans mon esprit

Le grain d’une peau douce et sucrée

Aux yeux d’océans plein d’envies

Sous le rythme des souffles réguliers

Les notes successives en avalanche

Á nos cœurs battants, tambourinant,

Au galbe délicat de tes hanches

Effleurant le moindre chuchotement

Ainsi depuis vont mes pensées

Pour le meilleur autant que le pire

Sans cesse comme emprisonnées

Et parce qu’il n’est pas trop tôt

Elles sèment l’inavouable désir

De brûler ensemble à nouveau

Imprécation

Pensées troublées de par ton absence

A s’y perdre au fond des méandres

D’une intense sentence sans sens

A laquelle Lyssa ne peut prétendre

Pour tes lèvres sucrées

Et ta voix jalousée

Par les Muses dépitées

A pactisé avec complaisance

L’âme au premier ange déchu

Et lui offrir en toute décence

Sur ma vie entière un droit absolu

Pour ton regard étoilé

Et ton sourire envié

Que Vénus t’a donné

A devenir reflet de Sisyphe

Et revivre encore et encore

La nuit de cet instant décisif

Qui nous a conduit jusqu’aux aurores

Pour te retrouver

Et ainsi t’enlacer

Pour l’Éternité

Exaltation

Elle est là, quelque part à mes côtés,

Insouciante, peut être déjà rêveuse,

Se reposant dans les bras de Morphée,

Si belle, si chère, si précieuse.

Je l’entends calmement respirer

M’invitant à de paisibles voyages

Aussi doux qu’un léger vent d’été

Caressant tendrement cette page

Endormie, ma muse m’éveille

Avant l’envie le vœu et l’aveu

De la rejoindre dans son sommeil

Si beau, si chère, si précieux

Bac à sable

Comme deux aimants,

Deux amants s’aimant

Intensément, riant,

Jouant des sentiments

Comme deux enfants,

Fantasmant fièrement

D’une folle fidélité

Sauvagement faussée

Comme deux idiots

Diablement dévoués

A l’addition désirée

Pour dégringoler de plus haut