Bienvenue chez Vulture ! Bienvenue dans un monde où il n’y a plus grand chose – ou presque. Cette petite chose, ce plus, c’est une once d’humanité derrière l’oiseau qu’il fut. Aujourd’hui, c’est un rapace dont on aurait arraché les serres contre son gré. Souvent dévêtu de l’habit social, ce n’est ni la vieillesse, ni la fatigue qui lui fit perdre son plumage. Cherchez plutôt dans l’air ambiant, regardez autour de vous et vous trouverez les raisons qui justifient son peu d’existence à peine entamée. Tombé de haut, tombé du nid, c’est dans une chute contre le réel que sa dernière peau s’en est allée : l’épiderme social qui cachait ce visage insupportable à afficher. A vif, il porte ses griffes et son bec asséché pour piquer ce qui lui brule les chairs. Jadis parmi ses semblables, c’est en vautour qu’il se dresse aujourd’hui : un charognard qui pourrait devenir la charogne qu’il est peut être déjà. Sans contenant, c’est avec effroi qu’il pose un regard dur et perçant sur ce qu’il surplombe et le plombe.
Les écarts, Les écarts de Vulture
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