Reflet nocturne

L’entrée en matière

« Pouët-pouët » fait le poète en manque de jus. C’est de la prose en boîte bétonnée à grand coup de louche et surexposée pour le show. Dans un tip-tube, tous déambulent de bulle en bulle. Trop dur pour quiconque aimerait claquer le réveil, les rosaires disco nous émerveillent tandis que James est accoudé à un être-fourneau qui prolifère. Au travers d’effluves vocales lancées de tout côtés, l’odeur qu’ont les mots renflouerait les demis verres versés voir renversés. Des boissons de phrases qui se répètent dans un carnaval humide d’une mousson provoquée, la fête bat les plaintes et ne tarie pas d’éloges sur ceux qui ont déjà fait le plein. Mémoire nocturne de modernes marins sans le moindre mal des flots, je ne me retire pas et m’élance nonchalamment dans cette environ bourré d’ornements.

La chasse aux contes

Décimant les chemins des autres meutes, la troupe des jeunes loups pimpants – frais à la Tex-avery – se met en chasse contre des chaperons rouges qui ont troqués leurs capes pour quelques tissus courts-taillés. Les spots-lights en guise d’arbres. Les sentiers s’amorcent par les mouvements de foule pour l’espace de chasse. A l’orée, nul bûcheron. Aux alentours, la queue s’échappe d’entre les jambes. Les dents s’aiguisent et luise à grand coup de gorgées dans une nuit surplombée d’une lune artificielle. Chaperons libres – figure de conte aux genoux bleutés à force d’être fléchis – les loups comme les proies dansent à égalité, dans des bois de sons aux branches lumineuses qui fuient.

Des échos dissimulés

Tu lui offres une fleur sans symbole, ni signe dissimulé alors que ses pieds de piques équipés – d’un trait, d’un coup – vont la transpercer. Penses-tu contrôler encore plus que de vouloir dresser le fer brulant qui t’élance à pister ? Combien de fois avons-nous rêvé de deviner ses têtes qui nous font chavirer ? Combien de fois avons-nous évité de tomber dans les pièges dressés par le son et les échos des sensualités de démarches frappées venant à la nuit tombée. J’apprécierais toujours les fausses pudeurs ; surprendre un cœur à aimer.

Reflet Nocturne