Suite à l’article James a rencontré… Les Encres Anonymes, Sara Alvis, créatrice de cette initiative, propose à James un travail d’écriture à quatre mains pour produire un texte diffusé sur la page Facebook des Encres Anonymes.
Ainsi commence entre les deux protagonistes une correspondance de vers. Au fils du temps, un texte chaotique se dégage puis après relecture, réorganisation et correction, une poésie conjuguant à la fois le style de Sara Alvis et celui des écarts de James voit le jour.
Puisque l’écriture de James est présente, il doit forcément y avoir son image. Ainsi, Romain Ravenel, l’illustrateur des personnages de James & Cie, proposa un dessin accompagnant le texte mais aussi un personnage exclusif correspondant à Sara Alvis. Pour ce faire, il lui fallu se poser la question : « à quoi ressemblerais-je si j’étais un personnage ?« . De ses différentes réponses, vint le personnage que nous vous présentons, créé à partir de quelques notes et indications.
Vous pouvez lire, partager, ce texte et cette illustration à partir de la page Facebook Les Encres Anonymes mais aussi celle de James & Cie – Les écarts. Quant à ceux, n’étant pas sur les réseaux sociaux, nous vous offrons à lire la poésie et découvrir l’illustration ici.
Critérium à la Lune
Le Monde est devenu
Du sang séché, à l’encre du bitume.
On est peut-être cons
Mais on prend nos crayons
Pour enrayer le cœur des canons qui fument.
On brise l’intolérance,
Les murs de l’ignorance
Avec nos plumes, trempées dans l’amer.
Envolée l’insouciance,
Les douces errances, il est loin aujourd’hui
Le temps de l’enfance.
Le Monde fut,
Nos cœurs saignés, à l’encre de nos écumes,
Face à la lune, on reprend nos plumes.
Nous les mines de crayons, on se tient debout,
On met bout à bout des bouts de nous rimés ou bien dessinés.
Lui il dessine des cœurs que la vie prend et vole
Il les colorie avec des mots, doucement ils s’envolent.
Elle, elle écrit des cœurs coloriés par la vie,
Envolés dans des maux au milieu d’une nuit.
On encre nos cœurs ancrés à des murs, à du papier.
La vie en gribouillie comme une révolte
Au lieu de baisser les bras et de se dire tant pis
Il paraît qu’on n’a que ce qu’on sème,
Nous on a des anonymes en récolte.
Aucune envie de vaincre, ça nous est égal
Car on sait que ce qui fait du bien, fait aussi du mal.
On se rature, plus d’impostures
Pour calmer nos cœurs qui grognent.
On use nos usures à coup de gomme
En guise de tête qui s’entête à s’assommer de vie.
Elle pourrait nous briser, on pourrait perdre la tête
A regarder le ciel, ce soir il pleure des merveilles.
Nous fixons l’astre rond,
Là-haut, c’est sûr, la lune a perdu quelques plumes
Là-haut, des horizons s’effacent dans les célestes et la mer
Mais on en devine encore les traces,
On les trace quand on embrasse et on qu’on s’érafle,
A goûter ces bonheurs fugaces.
Parfois on les rate sans qu’on ne dérape
De notre envie de créer
Le Monde, devenu
Le désir de se retrouver,
Bon gré malgré, les aléas des réalités.
Chlo Plume
Magnifique. Un rythme enlevé, des sons qui charment nos oreilles, une musique chantante et sautillante dans les airs … Le sourire aux lèvres, le regard brillant, l’enfant rit et joue.
James
Merci beaucoup Chlo Plume pour ce commentaire et très beau compliment. Ce travail a été fort intéressant pour James : devoir mêler son univers et son style à celui d’une autre, tout en construisant petit à petit un récit… Une expérience qui je l’espère ouvrira sur de nouvelles collaborations.