Karma l’a dit
Parfois la vie est pleine d’ironie et Karma une belle putain qui te fait payer sans l’coup de reins
C’est l’histoire d’un petit pervers d’un bonhomme qui sans en avoir l’air s’amuser à ramener chaque soir une nouvelle proie dans son plumard.
Voici le bref récit de la courte vie rempli d’envies d’un type qui s’appelait Fabrice : accro aux Philip Morris et qui avait la syphilis.
Un soir alors qu’il sirotait sa vodka dans un bar miteux un peu puant, c’est la vieille Hilda qu’il aborda : aux poils aux pattes foisonnants. Après lui avoir sortit le grand jeu, celui des phrases cons et toutes faîtes, il lui dit sur un ton plein d’enjeu : « Allez j’te ramène chez moi t’es parfaite ». Dans son lit aux draps bien trop gras, il glissa dans sa prise et pour prémices au cérumen de son oreille lui susurra : « Moi c’est Fabrice et j’ai la syphilis ».
Parfois la vie est pleine d’ironie et Karma une belle putain qui te fait payer sans l’coup de reins.
Une après-midi au parc du coin alors qu’il chassait sa future conquête, c’est à Sophia qu’il fit son baratin. Aux poux éparpillés sur la tête elle qui n’était pas du tout farouche, insatisfaite et connaissant la chanson, n’ouït comme seuls mots de sa bouche : « Allez j’te prend derrière le buisson ».
Allongés sur le gazon entre les ronces aux fragrances aromatiques de pisse, il lui balança sans coup de semonce : « Moi c’est Fabrice et j’ai la syphilis ».
Parfois la vie est pleine d’ironie et Karma une belle putain qui te fait payer sans l’coup de reins
Une nuit dans une boîte moisie, alors ivre de danse et de chant, c’est la belle Anna qu’il choisit aux tétons rosés tout frétillants. Fantasmant d’un désir violent dans son slip s’annonçait la fête, il ne résista pas plus longtemps : « Allez j’te chope dans les toilettes ».
Assis sur la cuvette humide à califourchon elle lui chuchota de sa douce voix un peu timide
« Moi c’est Anna, tu ne te souviens pas ? ».
Parfois la vie est pleine d’ironie et Karma une belle putain qui te fait payer sans l’coup de reins.
Nicolas
Il me plaît bien celui-là!
James
C’est là tout le sel de Vulture. S’emparer de nos écarts pour les détourner tel un rapace des mots.